Réforme orthographique du français

Voici une proposition de réforme orthographique du français, la “réforme accent aigu”, fortement inspirée par un billet du blog Idées Multiples, mais aussi par un ouvrage de l’imprimeur Ambroise Firmin-Didot et par l’ortogrévsinte de “Vélonzio Noeudefée”.

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topPrésentation

Le but de cette réforme orthographique est d’amener la graphie du français à être plus systématique et simple qu’elle ne l’est aujourd’hui tout en la réconciliant avec ses origines romanes.

Voici donc, dans l’ordre d’importance, les mesures à adopter pour une telle réforme :

topTranscription des lettres grecques

Autant j’apprécie l’étimologie, autant le français n’aurait pas grand-chose à perdre en transcrivant les lettres grèques d’une manière conforme au reste du sistème grafique de la langue, comme c’est le cas dans les autres langues romanes. On écrit donc ortografe, filosofie, fotografie, alfa, cronologie, ritme, asme, rume, arquéologie (notons ici la transcription différente de khi χ – C ou QU – selon le contexte, par cohérence avec la logique du français), etc.
Le castillan, le portugais et le catalan traitent ces lettres de manière tout à fait analogue. L’italien et le roumain possèdent eux aussi un sistème conforme à leur logique interne. Les Y ayant valeur de voyelle sont, naturellement, grafiés tout simplement I : fisique, clorofile.

topQuid de l’étimologie ?

Ce point est sensible, puisque de nombreuses personnes sont attachées à la présence de rappels étimologiques dans la grafie du français. J’adore moi aussi l’étimologie, mais on ne peut pas fonder l’intégralité de notre sistème grafique sur des considérations étimologiques (qui ne sauraient être que partielles – il s’agit de mots français, et non grecs). La majorité des langues européennes sont passées par là (le français, l’anglais et l’allemand sont en fait les seules exceptions notables).

topConversion des X muets en S (après U et I)

La rétention des X finaus dans la grafie moderne du français étant une erreur manifeste, tant du point de vue de l’histoire de la langue que de sa cohérence interne, la quasi totalité des X muets devra tout simplement être changée en S.

topRappel

Cette pratique existe principalement parce qu’un certain nombre de personnes utilisaient autrefois le caractère X pour abréger la séquence us, fréquente en français (“chevaus” était abrégé en “chevax”). La réintégration du u s’étant faite sans la suppression du X, on se retrouve avec des X se comportant comme des S, qui réapparaissent d’ailleurs dans de nombreus mots dérivés (par ex. nombreuxnombreuses).

topCohérence dans les noms et les adjectifs

Tel que noté plus haut, le maintien du x pose des problèmes de cohérence. Par exemple : choix/choisir, nombreux/nombreuses, époux/épouse, etc.
On écrira donc naturellement chois, nombreus, épous, heureus, cheveus, mais aussi aus (qui n’est d’ailleurs pas sans rappeler son cousin portugais aos).
Quant aus chous, genous, bijous et autres joujous, ils ont naturellement vocation à former leur pluriel en –s.

topVerbes

Rien ne justifie à mon sens les je peux, tu veux. Le X se comporte ici comme un S dans les liaisons, alors que cette dernière est la marque courante des première et deusième personnes du singulier dans la conjugaison des verbes du troisième groupe (prends, vois, etc.).
Donc, je peus, tu veus.

topNombres

On écrit deux et deuxième, six et sixième, dix et dixième. Tout comme on a déjà trois et troisième, il serait bien plus cohérent d’écrire : deus/deusième, sis/sisième (et soissante), dis/disième (et disaine).

topLes TI- prononcés CI-

De nombreuses familles de mots alternent entre -ci- et -ti- (prononcés /si/), et cette dernière n’est pas fonétique… Essence mais essentiel, différence mais différentiel, etc. En espagnol, les grafies –ción (-ciones) et –cial (-ciales) sont utilisées, en portugais –ção (-ções) et –cial (-ciais). Les homologues français de ces grafies sont donc naturellement –cion et –ciel(le). Le t est conservé dans les mots où il apparait et se prononce comme tel (democracia mais democratización en espagnol, donc démocracie et démocratisacion en français).

topLexicalisacion complète de certaines locucions

Soyons fous ! Les particules interrogatives est-ce que, qu’est-ce que et qu’est-ce qui ne sont absolument plus analisables en fonccion de leur origine étimologique, et sont même répertoriées dans les diccionaires comme des locucions invariables. Rien ne nous empêche donc de grafier de la façon suivante : esque, quesque, quesqui. Cette lexicalisacion est déjà complète dans la langue parlée, même soutenue.
“- Esque tu veus sortir ? – Quesque tu veus ?”
On pourrait aussi faire de même pour d’autres locucions et mots composés comme parceque (voire pasque), peutêtre, sandoute, gagnepain, cassecou, rougegorge, choufleur, sousentendu, curedent, chédeuvre, porquépic, essuimain… sur le même modèle que affaire (à faire), vaurien (vaut rien), toujours (tous jours), fainéant (fait néant), plupart (plus part), soucoupe (sous coupe), alentour (à l’entour), gendarme (gens d’armes), etc.
Cela permettrait de ne plus hésiter quant au pluriel de ces mots.

topSuppression de certaines lettres

topConjonccion “et”

On devrait supprimer le T de la conjonccion et qui ne se prononce plus depuis le latin é qu’on écrivait déjà “e” en ancien français.

topLe verbe “être” à la 3PS

Dans la quasi totalité du français, les s devenus muets après des voyelles ont été soit retirés, soit remplacés par un accent circonflexe au-dessus de la voyelle précédente, i compris le verbe estre, devenu être, é sa conjugaison vous estes, aujourdui vous êtes. Seule la troisième personne du présent semble faire de la résistance… La nouvelle grafie de la conjonccion “et” est un bon prétexte pour réortografier le verbe, dont on préconise l’adopcion de la forme êt pour cette conjugaison, le T final devan biensûr être maintenu en raison des liaisons.

topLe E caduc

De manière générale, je pense qu’il êt préférable de conserver les E caducs après une consonne (médecin, passeport, maintenant…), mais je propose de les retirer après une voyelle, sauf après les U qui servent à durcir un G ou un Q. Cela concerne notamment les mots qui se terminent par -iement é -uement : gaiment, paiment, dénoument, vouvoiment, maniment, engoument… qu’on réécrirait sur le même modèle que gentiment, vraiment, absolument ou éperdument ; mais aussi tous les autres mots où il êt en posicion finale : la joi, la proi, je nettoi, on vouvoi, il balai, une vrai crai, une trui, la ventriloqui, essui, une ami s’êt évanoui, la copi, la bougi, la comédi, la rou, elle êt ému, la cohu, la cigu (mais on garde le E dans la figue), fumer tu, je te salu, on échou, une idé, une épé sacré, une fé âgé, etc.
Même si la suppression de ce E cré quelques omografes (notamment entre les formes du futur et du condicionnel d’une poigné de verbes comme confier/confire, lier/lire, décrier/décrire) é ne permet plus de noter l’allongement de la sillabe encore réalisé dans certaines régions, cela permettrait surtout d’éliminer de nombreuses incohérences, notamment entre masculin é féminin :

  • LE tournoi sans E, mais LE foie avec E
  • LA soie avec E, mais LA foi sans E
  • LE roi sans E, mais LA paroi sans E
  • LA chimie avec E, mais LA fourmi sans E
  • LE déni sans E, mais LE génie avec E
  • LE blé sans E, mais LE musée avec E
  • LA dictée avec E, mais LA liberté sans E
  • LA pluie avec E, mais LE parapluie avec E
  • LA grue avec E, mais LA glu sans E

Bien entendu, la majorité des terminaisons s’expliquent par l’étimologi de ces mots, mais il serait mieus de fixer une règle qui met de l’ordre dans tout ça, en l’occurence en aplanissant toutes ces finales : la foi, le foi, la fourmi, la chimi, la comédi, le déni, un incendi, le géni, le café, le musé, le licé, le scarabé, la clé, la psiqué, la fé, l’armé, la dicté, la plui, le paraplui, la glu, la gru, elle êt parti, elle êt resté, elle êt vendu, etc.

Je propose aussi de supprimer les E finaux des pronoms “elle(s)” et “celle(s)” puisqu’ils ne sont jamais prononcés. Ils deviendront donc el é cel, é leur forme plurielle els é cels. Ceci prendra tout son sens avec une autre modificacion que nous verrons plus tard.

topLes H muets

Le comportement différent des déterminants devant les mots commençant par H, qu’ils soient muets ou aspirés, êt une difficulté inutile dont se passe très bien l’italien. Nous pourrions faire de même é éliminer les H muets au début é au cœur des mots, de façon à rendre l’utilisation de cette lettre plus coérente. On écrirait donc l’omme, l’istoire, l’indouisme, l’omogénéité, j’abite, coabiter, l’idrogène, un menir, l’opital, l’orreur, adérer, l’erbe, du té, la cacaouète, l’eure, ièr, aujourdui, é surtou uile (le H n’étant même pas étimologique)… mais on le garderait pour la honte, éhonté, la hauteur, réhausser, un haricot, harceler, la haine, haïr

topPlus positif é plus négatif

Nous devrions éliminer le S de plus lorsqu’il êt négatif, même s’il êt encore parfois prononcé en liaison : on gagnerait beaucoup en clarté à l’écrit.
“J’en veus plus” (J’en veux davantage) / “J(e n)’en veus plu” (Je n’en veux pas davantage)

topTerminaisons épentétiques verbales

Ce serait aussi l’occasion de désolidariser le S épentétique des verbes conjugués à la deusième Personne du Singulier à l’impératif, en les traitant de la même façon que le T, comme par exemple dans va-s-y (au lieu de vas-y) ou donne-s-en (au lieu de donnes-en) sur le même modèle que rappelle-t’en.

topLes consonnes doubles

Autrefois la double consonne avait un vrai rôle dans la prononciacion du mot, mais ce n’êt plu du tout le cas aujourdui. On ne prononce plu “grammaire” comme “grand-mère”, é “évidemment” ne se prononce plu “évident-ment”. De plus, rares sont les gens qui marquent la géminacion des consones, sans compter les nombreuses incoérences come la prononciacion alternative du double L dans ville/fille ou mille/bille… c’êt pourquoi je propose la supression sistématique de la double consone… a part le double S qui sert encore à faire la distinccion entre deus sons bien distincts ou lorsque les deus lètres ont un role diférent, come c’êt notament le cas dans “ennui”. On écrira donc “ennivrer”.

topLes E prononcés A

Les adverbes dérivés des noms é adjectifs qui se terminent par -ent ou -ence contiènent un E prononcé come un A. Ceci êt dû au fait que la nasalisacion du E qu’on entend dans la forme adjectivale était autrefois maintenu dans la forme adverbiale. À titre d’exemple, “prudemment” se prononçait “prudent-ment”. La dénasalisacion a naturèlement transformé le /ɑ̃/ en /a/. Je propose de simplement réécrire ce E en A.
prudent/prudament, évident/évidament, incident/incidament, pertinent/pertinament, pacient/paciament, précédent/précédament, récent/réçament… sur le même modèle que “sufisamment, bruyamment, notamment, méchamment”, etc.
On en profitera pour réortografier femme, poêle é moelle en fame, pouale é mouale.

topLes W prononcés V

Tous les W qui viènent de langues dans lesquèles on prononce /v/ seront réortografiés avec un V. C’êt principalement le cas des emprunts à l’alemand : édelweiss, würmien, Wagner, Wolfgang, gewurztraminer, wisigoth… mais aussi d’autres langues où ils s’écrivent originèlement avec un V, come walkyrie ou walhalla. Ces mots seront donc réortografiés come tel : édelveiss, vürmien, Vagner, Volfgang, gevurztraminer, visigoth, valkiri, valhala, é on en profitera pour désigner la grafie svatika come étant la seule corecte.

Dans la mesure où les autres W se prononcent /w/ dans certaines régions, notament en Belgique, tous les autres mots conserveront cète lètre : wagon, WC, interviewer, sandwich, walkman, walon, wasabi, waterpolo, waterproof, kilowatt, web, weekend, whisky, wiki, chewing-gum, steward, etc.

topFrancisacion des empruns

Les emprunts étrangers doivent globalement s’adapter à la fonétique française, mais aussi à son sistème grafique. Où sont donc nos lideurs qui jouent au foutebol ? L’espagnol é le portugais acceptent presque intégralement cète aproche pour la transcripcion des termes d’origine étrangère (ex. líder).
Cète aproche se rencontre parcièlement en français avec des mots comme fioul, bouledogue, globetrotteur (ce dernier déjà accepté selon les rectificacions de 1990). On pourait aler plus loin en réécrivant raquèter, chouter, clache, un beuz, le feune, le bizness, un ticheurt, un cleub, une interviouw, un toste, édelvays

topLe cas du sufixe –ing

Le cas du sufixe –ing êt intéressant, toutefois. Le problème êt ici le statut du fonème /ŋ/ en français (existe-t-il vraiment ?) é sa réalisacion variable selon les locuteurs.
Faute de mieus, gardons-le tel quel pour le moment : parking, bingo

topLes mos en /waʁ/

Le point de départ de cète réfleccion sont les verbes “croire” é “boire” qui sont les seuls verbes en /waʁ/ qui prènent un -e a la fin. J’ai dabord pensé à les faire rentrer dans le rang en les écrivant “boir” é “croir” sans -e, come tous les autres verbes en /waʁ/. Ensuite je me suis dit qu’il serait peutêtre intéressant de faire l’inverse de façon à ce que tous les verbes du 2e groupe se terminent par -ir (agir, finir, grandir, guérir, unir, vieillir, maudir…) é tous ceus du 3e groupe (à l’excepcion de “aller”) par -re (atendre, prendre, mètre, vendre, boire, croire, voire, savoire, pouvoire, venire, courire, ouvrire, mourire…), ce qui leur done un petit air italien.
Cète réforme serait aussi une bone oportunité pour faire en sorte que la finale -e des mots en /waʁ/ soit sistématiquement atribué aus verbes du 3e groupe ainsi qu’aus noms féminins. On dirait donc le pouvoir, le soir, le trotoir, le rasoir, le devoir… l’ivoir, le grimoir, le téritoir, le réfectoir, etc. par oposicion aus noms féminins qui prendraient toujours un -e come la poire, la foire, la victoire, l’armoire, la baignoire, l’istoire, la mémoire

topLes consones muètes

Aucune raison de garder le P de sept, sculpture, baptême, drap, galop, coup… ce qui done set, sculture, batême, dra, galo, cou (tant pis pour l’omografi avec le cou gorge/nuque)…, ni le G de vingt (rajouté plus ou moins pour faire joli), doigt, sang, hareng, bourg, étang, long ou encore rang. Ce qui donne vint/vintième (le T se prononçant encore souvent dans les liaisons), doi/doité, san/sanguin, haren, bour, étan, lon é ran.
Dans le même élan, on se débarasserait de toutes les autres lètres qui ne se prononcent jamais en dehors de certaines expressions figées : corps, encore, alors, velours, poids, assez, transfert, flux, soûl, gent, rat, condamner, automne… deviendrait donc cor, encor, alor, velour, poi, assé, transfèr, flu, sou, gen, ra, condaner, autone, etc. Les lètres finales qui se prononcet raremen pourait réaparaitre come lètres eufoniques aprè un tirè, come c’êt déjà le cas dans “A-t-il..?” : mo-t à mo (mot à mot), de tem-s en tem (de temps en temps), comen-t allez vous ? (comment allez-vous ?), pié-t à tère (pied à terre), nui-t é jour (nuit et jour), de fon-t en comble (de fond en comble), pa-s à pa (pas à pas)… quand ils ne seront pas tout simplemen lexicalisés, come avantièr (avant-hier). Cète réforme s’apliquerai aussi aus verbes, à la fin desquels la plupar des T n’indiquerai plu que le pluriel à la troisième persone.

La disparicion de la consone muète finale éliminerai dailleur beaucoup de pluriels iréguliers parmi ceus dont le singulier êt identique : une souri/des souris, un radi/des radis, une noi/des nois, un né/des nés, un tapi/des tapis, un bra/des bras, un repa/des repas, un matela/des matelas, un pri/des pris, une voi/des vois, un ba/des bas… C’êt pour garder cette régularité que je recomande l’ajou d’un S au pluriel des mos qui se terminet par un X ou un Z prononcés : un gaz/des gazs, un linx/des linxs, un quiz/des quizs, un index/des indexs.

Les mos dont la prononciacion de la lètre finale êt instable é varie selon les régions conserveront leur consone finale : un ananas, du persil, un sourcil, un cerf, tandis que

topNouvèles lètres é nouveaus digrames

De façon à raprocher le françai de ses origines é de ses cousines latines tout en rendan son ortografi plus coérente, on pourai redéfinir la prononciacion de certaines lètres é en utiliser de nouvèles afin de mieus retranscrire certains sons. Voici ce qui changerai :

topVoyèles

topLes sons /ɛ/ é /e/

Le son /ɛ/ s’écrirai soit <è>, soit <à>. Il serà donc toujour reconàssable a l’accen grave : fàre (faire), j’aurà (j’aurais), màtre (maitre), pài (pays), àmer/amour (aimer/amour), plàsir (plaisir), ètre (être), fète (fête), rène (reine, renne, rêne), enfèr (enfer), concèr (concert), dessèr (dessert), fèr (fer), nèr (nerf), clèr (clerc)… Il faudrà alor éliminer tous lés accens qui ne s’entendet pas a l’oral : “à” é “où” deviendràt “a” é “ou”, é lés accents circonflèxes disparàtràt.

Le son /e/ s’écrirà é, á ou er en fin de cèrtains mos : venés (venez), fétus (fœtus), ex-équo (ex æquo), j’á (j’ai), águ (aigu), fáblir (faiblir), panier, manger

De la mème façon qu’on écrirà « làsser » ó « éclàrcir » avec un accen sur le A, icompri devan un dóble S ou une coda, on pourà fàre de mème avèc le E en sistématisan l’utilisacion de l’accen lorsqu’il se prononce /e/ ou /ɛ/ dans cés cas-la. Il faudrà alor écrire dés, lés, avèc, éssàyer, déèsse, rèster, èspion, dèrnier, quàlque, èl, cièl… ce qui faciliterà grandemen l’aprentissage de la lècture du francè.

En éfè, la règle di qu’il ne faut pas d’accen sur un E prononcé /e/ ou /ɛ/ si celui-ci n’ét pas la dèrnière lètre de la silabe, màs on ét vite confrontá aus mos qui se tèrminet par un E muè qui ne forme donc pas de nouvèle silabe a l’oral. Par èxemple, élève se prononce /e.lɛv/, donc le deusième E ne devrà pas ètre accentuá car il n’èt pas la dèrnière lètre de la silabe. Ce découpage datan d’une époque ou le E final étàt encor prononçá, il faut alor tenir conte dés silabes écrites, é donc considérer que chaque voyèle (ou groupe de voyèles graphiques) èt le cœur d’une silabe. “Élève” se découpe alor en 3 silabes écrites : /e.lɛ.və/. Dans ce ca, comen découper un mo come “exemple” en silabes écrites tout en rèstant coéren avèc la règle de l’accentuacion ? Sistématisons tout ça.

La possibilité de noter lés sons /ɛ/ é /e/ avèc un A accentué serà-t une très bone oportunité pour réortografier cèrtains mos afin de lés raprocher de leur étimologi, leurs dérivés é leurs cognas : sàl/salá, fràre/fratèrnàl, pàre/patèrnàl, màre/matèrnàl, màr/marin, tàl, clá/clavier, amàr/amàrtume, prá/pràri, ná/nasal, chàr/charitá, réàl/réalitá, sèxuàl/sèxualitá, formàl/formalitá, anuàl/anualiser, actuàl/actualitá, oficiàl/oficialiser, mortàl/mortalitá, assá/satisfà, parètre, pádofile, frè/rafrèchir

Lés participes passás é sufixes en -é ne seràt pas épargnás, ce qui raprocherà davantage le francè de sés cousines romanes :

Francè : J’á rèspirá l’àr de la libèrtá.
Italien : Ho respirato l’aria della libertà.
Occitan : Ai respirat l’aire de la libertat.
Catalan : He respirat l’aire de la llibertat.
Espagnol : He respirado el aire de la libertad.
Portuguè : Respirei o ar da liberdade.

Bien que lés infinitifs en -er s’écrivàt -are en latin, cés dèrniers sont épargnás par ce changemen car le E se prononce tàl quàl aus futur é condicionàl, come dans “il parlera, il parlerait”.

topLe son /u/

Le son /u/ pourà s’écrire O accent aigu <ó>, come en occitan. On écrirà tót/total, vóloire/volontá, mórire/mor, amór, nós, ó encor vós.

Dans un premier tem, j’avàs imaginá créer dés digrames OŁ é UŁ pór noter certains “OU” dont l’étimologi cache un L.
Cela pèrmètà d’écrire foł (fou) pór le raprocher de fol, folle, folie…
moł (mou / molle, ramollir, mollusque) ;
coł (cou / col, collier) ;
vołte (voûte / volte, voltige) ;
mołdre (moudre / moulin, moulons) ;
dissołdre (dissoudre / dissolvant, dissolution) ;
résołdre (résoudre / résolu, résolution, résolvons) ;
pułdre (poudre / pulvériser) ;
duł, dułce (doux, douce / édulcorer, dulcinée) ;
cułpable (coupable / culpabilité) ;
ácułter (écouter / ausculter) ;
fułdre (foudre / fulgurant) ;
pułmon (poumon / pulmonaire) ;
ułtre (outre / ultra)…

…màs cés digrames ne sont pas très productifs, sans conter qu’on se retróverà avèc 3 grafis diférentes pór un mème son la ó il n’i en a qu’une seule actuàlemen. Tót bien réfléchi, le Ó sufi amplemen. Gardons le Ł bará pór plus tar…

topUtilisacion du tréma

Lés sons /œ/ é /ø/ s’écriràt O tréma <ö>, come dans plusiörs langues gèrmaniques d’ó le francè a empruntá ce son. Cète réforme mètrà enfin un tèrme aus problèmes posás par la lètre ligaturá Œ é le digrame UE (qu’on retróve dans cueillir ó orgueil) : cör/cordial (cœur/cordial), sör/sororal (sœur/sororal), böre (beurre), jöne/jóvence (jeune/jouvence), söl/solitude (seul/solitude), möble/mobilier (meuble/mobilier), öf/ovàre (œuf/ovaire), böf/bovin (bœuf/bovin), mörs/morale (mœurs/morale), nöf/novembre (neuf/novembre), vö/vóer (vœu/vouer), pöple/populàre (peuple/populaire), cö/codal (queue/caudal), majör/majoritá (majeur/majorité), cröser (creuser), fö/foyer (feu/foyer), jö/jóer (jeu/jouer), dös (deux), flör/floral (fleur/floral), cólör/colorier (couleur/colorier), ayöl/ayöls (aïeul/aïeuls-aïeux), messiö/mèssiös (monsieur/messieurs) é mème öfémisme (euphémisme), öfori (euphorie), ögénisme (eugénisme), öcaryote (eucaryote), önuque (eunuque)…

Je supose qu’on póràt tót de mème tolérer une èxcèpcion : “Europe”, qu’on póràt écrire avèc EU.

Le Ü tréma se maintiendrà aprè un Q ó un G lorsqu’il se prononce, come c’èt déja le ca dans ambigüe, argüer, gageüre… màs on étendrà cète logique a d’autres mos come éqüilatéral, ubiqüité, réqüièm, àgüille, lingüistique, etc.

topFusion dés accens águ é grave

A mesure que le francè évolu, il i a de plus en plus d’ésitacion sur lés accens águs é graves, d’autan que la façon de prononcer dépen fortemen dés régions : événement/évènement, réglementaire/règlementaire, céleri/cèleri, sécheresse/sècheresse…
Certàns lèctörs se sont cèrtènemen di, en lisan cète page, qu’ils oràt plaçá dés accens diférens sur cèrtàns mos (des, les, j’ai..).
Je propose donc qu’on n’utilise que l’accen águ, que ce soit sur le E ó sur lés autres létres. On écrira donc médecin/médecine, réve/réver, céder/cédera, léger/alége, séche/sécher, pái/páisage, j’á, béte/bétise, je parleré, etc.

topQuále altérnative a l’accen circonfléxe ?

L’accen circonfléxe sér avan tót a témoigner de la disparicion d’une létre (le plus souven un S, come dans “forêt” ó “hôpital”), más aussi a modifier la prononciacion d’une voyéle (come pór alonger le <a> de “grâce” ó férmer le <o> de “diplôme”) ó encor a éviter une ambigüité entre dös omografes (Le dû du travaillör).

Pór céte réforme, cét accen n’ét réélemen utile que pór distinguer dös omografes qui se prononcet diféramen, ce qui ne concérne que lés páres se diférencian par l’apérture du <o>. En éfé, l’accen circonfléxe pérmé de forcer la prononciacion férmá d’un O, alor qu’on atendrá logiquemen un O óvér au vu de sa posicion dans la silabe. C’ét par éxemple le ca dans “côte”, qui se prononce avéc un O férmá (/kot/), par oposicion à “cote”, qu’on prononce avéc un O óvér (/kɔt/).
Pór rapél, le <o> ét suposá se prononcer /o/ s’il ét dans une silabe óvérte, más il i a tálemen d’éxcépcions, de contréxemples é de variacions régionales que je préfére abandoner céte régle é lásser chacun adopter la prononciacion qui lui semble la plus intuitive.

La disparicion de l’accen circonfléxe nós lásserá donc avéc 5 páres d’omografes : cote/côte (➜ cote), notre/nôtre (➜ notre), votre/vôtre (➜ votre), molle/môle (➜ mole) é conne/cône (➜ cone).
Tant pis, ils sont trop rares pór mériter une nóvéle régle, le contéxte sufira amplement pór lés distinguer, come c’ét déja le ca avéc les avocat, bleu, poêle, mousse, rose, joue, gare, faille, couvent é autres fils

topDigrames

topLe digrame “OI”

Le digrame <oi> devien naturálemen <óa> : Un róa sans fóa ni lóa.

Cela permé aussi de régulariser la prononciacion du Y apré un O (ó un A). En éfé, ce dérnier s’ét maintenu dans dés mos come royaume, loyal, payer ó encor crayon pór éviter d’écrire un dóble i a roi·iaume, loi·ial, paie·ier é craie·ion. Les suites OY é AY dóavet donc en principe se prononcer /waj/ é /ɛj/, más on rencontre évidamen dés éxcépcions avéc mayonnaise, papaye, fayot, cayenne, oyez, coyote ou parfois goyave
Le Y pérdrá donc sa valör de dóble i pór ne se limiter qu’a transcrire le son /j/. On écrira donc róayaume, lóayal, páyer é cráyon.

On pórá réortografier cértáns (O)UA en ÓA : igóane, jagóar, góano, góacamole, óate, cóar, zóave, póale, móale

topLés vóayéles nasales

Le son /ɑ̃/ s’écrirá tójór <an> ó <en>. Ils póront aussi s’écrire <am> é <em> devan lés létres B é P (más pas devan M) ó en fin de cértáns mos : lés enfans, une chambre, enmener, enmurer, l’ennui, un campemen, un cam (un camp), le tem/lontem (le temps/longtemps), éxen/éxenter (exempt/exempter), un tan (un taon), un pan/une pane (un paon/une paonne)… On en profiterá pór réortografier cértains mos afin de lés conformer a lör étimologi, come résistence (du latin resistentia).
Lés quálques mos qui se términet par -AM ó -EM serát réortografiás avéc un -E a la fin : quidame, webcame, islame, imame, spame, haréme, goléme, totéme, tandéme, réqüiéme, etc.

Le son /ɛ̃/ s’écrirá <án>, <én>, <in>, ó <im> é <ám> devant lés létres B é P ó en fin de cértáns mos : ánsi (ainsi), mán/manuel (main/manuel), sánt/sánte (saint/sainte), sán/sanitáre (sain/sanitaire), chián/chiáne (chien/chienne), fám/famine (faim/famine), dám (daim), essám (essaim), plén/plénitude (plein/plénitude), venger/véndicatif (venger/vindicatif), sin/sinus (sein/sinus), éxamin/éxaminer (examen/examiner), copin/copine (copain/copine), sindica (syndicat), félin/féline, simple, simpatique, tim (thym), timpan (tympan)… más le son /ɛ̃/ ne s’écrirá jamás <im> devan un M : inmangeable, inmanquable, imobile, imortál…
On suivrá naturálemen la méme logique pór le son /wɛ̃/, qui s’écrirá donc óán, óén ó óin : lóán (loin), fóén/fenáson (foin/fenaison), besóin (besoin), babóin/babóine (babouin/babouine)…
Lés rares mos qui se términet par -IM serát réortografiás avéc un -E a la fin : intérime, goyime, slime, etc.

Le son /ɔ̃/ s’écrirá <on>, ó <om> devan lés létres B é P ó en fin de cértáns mos : On a vu le balon ron tomber sur son fron, licaon, nom/prénom, tu m’intérom, du plom, lombago, acuponcture, ponch, etc.
Lés quálques mos qui se términet déja par dés -ON ó -OM non nasalisás serát réortografiás avéc un -E a la fin, é lés mos importás du latin qui se términet par -UM prendrát la méme términáson : cańone, pogrome, sitcome, slalome, cédérome… bóare du rome, un albome, podiome, référendome, aluminiome, minimome/maximome, calciome, sérome, médiome, etc.

Le son /œ̃/ s’écrirá tójór <un>, ó <um> devan lés létres B é P, ó en fin du mo “parfum” : un/aucun/chacun/quálcun, comun, tribun, lundi, brun, emprun, défun, humble, etc.
On pórá éxcépcionélemen admétre l’ortografe <ön> pór noter ce son dans le mot “jön” (jeûn).

topAU é EAU

Quite a consérver dés digrames, autan lés rendre coérens : on pórát emprunter le Ł bará au poloné come nóvéle létre de l’alfabé (qu’on pórát nomer /ew/) afin de former de nóveaus digrames qui remplaceront lés AU(X) é EAU(X) dont l’étimologi cache un L. Ánsi, lés digrames <ał> é <eł> se prononcerát tós dös /o/ : un cheval/dés chevałs, un rival/des rivałs, la pałme de la mán, il sałte hałt/altitude, un bél ome/un beł garçon, un hełme, un ałtál, un chateł fort/un chatelán, un chapeł/chapelier, un óaseł/une óaséle, etc.

On pórát tolérer sis ó sét éxcépcions a la prononciacion du digrame <EŁ> : ełs (eux), cełs (ceux), vieł/viełs (vieux), ciełs (cieux), fieł/fiełs (fieu/fieux), cheveł/chevełs (cheveu/cheveux) é pötétre miełs (mieux). Dans cés rares cas, on le prononcerá [ø].

Le chóa du Ł bará n’ét pas inocen : En poloné, céte létre se prononce /w/, é c’ét ánsi qu’on prononçá le L en francé vér le XIe siécle quand il se trouvá apré A, E, I é O devan une consone ó en fin de mo. On vocalisá donc le L dans dés mos come chastel (chateau), albe (aube), fals (faux) ó encor chapel (chapeau), en lés prononçan /t͡ʃa(s)tew/, /awbə/, /faws/ é /t͡ʃapew/, é c’ét pórquóa on a fini par le remplacer par un (A)U. Ce fénoméne se produi actuálemen dans le portugué brésilién dans lequál on prononce “Brasil” come /bɾaziw/.

topQuand l’étimologi ne cache pas un L

L’ “eau” pórát s’écrire simplemen… o (bóare de l’o, un seł d’o).

Dans la méme véne, lés digrames AU dont l’étimologi ne cache pas de L póront s’écrire avec un simple O :

cose (cause), pose (pause, pose), nosé (nausée), goche (gauche), restoran (restaurant), j’orá (j’aurai), oditör (auditeur), odio (audio), odience (audience), otör (auteur), odace (audace), orore (aurore), ogure (augure), inogurer (inaugurer), plosible (plausible), aplodir (applaudir), astronote (astronaute), otomatique (automatique), otobus (autobus), otoctone (autochtone), otentique (authentique), otoriser (autoriser), oguste (auguste), oréole (auréole), sona (sauna), cochemar (cauchemar), toreł (taureau), tromatisme (traumatisme), close (clause), cocion (caution), instorer (instaurer), codal (caudal), oxiliáre (auxiliaire), otiste (autiste), cotériser (cautériser), cocasién (caucasien), otone (automne), omone (aumône), ostral (austral), ostérité (austérité), dinosore (dinosaure), ogmenter (augmenter), osculter (ausculter), frode (fraude), clostrofobe (claustrophobe), roque (rauque), fone (faune)…

J’á un pö ésitá ał débu parceque, pór le có, céte ortografe ne raproche pas cés mos de lör origine, más je me suis fá une rázon parceque :
– come pór le /u/, pór lequál j’á abandoná <oł> é <uł>, je ne vólá pas trop de grafis possibles pór un méme fonéme (il i a déja <o>, <ał> é <eł>, c’ét sufisan)
– il i a déja d’ałtres mos dont le <au> étimologique a étá réortografiá <o>, come or, doré, dorade, orfèvre, oreille, orage, chose, oser, orgueil, poser
– ał final, come pór lés EU qui ne cachet pas de L, il n’i a pas bełcóp de mos concérnás. Une nóvéle grafi ne serát donc pas trés productive.

topLe dóble L

Je propose enfin de remplacer lés -il é -ill prononçás /j/ par un dóble ll : famille/familial (famille/familial), de l’all/des ałs (de l’ail/des aulx), un öll/des yös (un œil/des yeux), travall/travałs (travail/travaux), abélle (abeille), orélle (oreille), bótélle (bouteille), fölle/folio (feuille/folio), talle (taille), billé (billet), döll/dólör/indolore (deuil/douleur/indolore), cöllire/colécte (cueillir/collecte)…
Pór le mo “fils”, je pense qu’il será miełs de l’ortografier “fills” pluto que “fis” dans la mesure ó cela mántién un lien de parentá avéc lés dérivás (fills/fille/filial) sans étre trop incoéren fonétiquemen étan doná que, méme si on prononçá ce double LL, on ne l’entendrá pas.

topFonémes vocaliques consécutifs

La disparicion dés digrames composás de 2 vóayéles pérmé de se débarasser dés ï trémas é de cértáns H. Par éxemple, auri (ahuri), cou (cohue), chau (chahut), etc. Le i póra ałsi garder sa prononciacion silabique dans dés mos come pái (pays), naif (naïf), abái (abbaye), mais (maïs), hair (haïr), trair (trahir), coincider (coïncider), astéroide… más on póra écrire payén (païen), ayöl (aïeul), paranoya (paranoïa) é bayonéte (baïonette).

topTranscripcion du son GN

Ałtrefóa notá avéc le trigrame IGN, le son [ɲ] s’écri ałjórdui GN. Malörösemen, la séquence GN se retróve ałsi dans dés mos ó il se prononce diféramen, come gnou, agnostique, diagnostique, gnome, magnum, pugnace, stagner, etc.
Pórquóa ne pas le transcrire avec un <ń> come en poloné ? Cela permetrá notamen de raprocher grafiquemen dés mos aparentás en évitan d’incruster un G ał miliö du mo : bán/báńer (bain/baigner), malin/malińe (malin/maligne), bénin/bénińe (bénin/bénigne), chatán/chatáńe (chatain/chataigne), contréndre/contréńan (contraindre/contraignant), lóán/élóańer (loin/éloigner), gán/gańer (gain/gagner), san/sáńer (sang/saigner), sóán/sóańer (soin/soigner), péndre/péńons (peindre/peignons), póán/póańe (poing/poigne), témóán/témóańer (témoin/témoigner), lińe/linéáre (ligne/linéaire), vin/vińe (vin/vigne), ońon (ognon)…

Céte nóvéle létre ofre l’ocasion de franciser lés empruns qui se términet en -ING. Le <ń> se prononcerá alor tójór /ɲ/ avan une vóayéle, é /ŋ/ dans lés ałtres cas : dińe (digne) / diń ou dińg (ding), grińoter (grignoter) / grińgo (gringo), parkiń ou parkińg (parking), chewińgom (chewing-gum), campińcar (camping-car)…
Céte nóvéle grafi justifirá le fát qu’on ne puisse pas prononcer bińɡo comme /bɛ̃.go/.

topLe son CH

On pórát imaginer noter le son CH /ʃ/ par un <ć>, tójór dans le sóci de raproćer lés mos concernás de lörs dérivás é cońas dans lés ałtres langues romanes. On orá ánsi séc/séće (sec/sèche), ćeval/cavalier (cheval/cavalier), ćam/campańe (champ/campagne), ćávre/caprin (chèvre/caprin), bóće/bucal (bouche/buccal), ćanter/cantique (chanter/cantique), ćapeł/capitáne (chapeau/capitaine), ćar/carosse (char/carrosse), marćandise/mércantile (marchandise/mercantile), ćás/casanier (chez/casanier), ćałve/calvici (chauve/calvitie), ćián/canin (chien/canin),… qui deviénet alor plus proćes de lörs cońas seca (espańol), cavalo (portugué), campo (italián), capră (rómán), boca (espańol), cantar (portugué), cappello (italián), car (rómán), mercancía (espańol), casa (portugué), calvo (italián), câine (rómán)…

Lés ałtres grópes de létres qui produiset ce son ne feront pas éxcépcion : faćisme (fascisme), ćampóin/ćampóiner (shampooing/shampouiner), caćér (casher), ćéma (schéma), fućia (fuchsia)…

topLe G dur é le G dó

Vér le Ve siécle, lés G se palataliset é lör ćangemen de prononciacion entráne un ćangemen de la grafi. Le G a disparu dans la plupar dés mos ó il étát en posicion iniciale come dans joie, jouir, jambe, jardin, jaune, etc. (du latin gaudia, gaudere, gamba, gardinium, galbinus), más a étá consérvá dans geai é dans dés mos come nager, purger, propager, obliger
Dans un premier tem j’á envisageá de convértir tós lés G dós en J, más je tróvá domage de déconécter oblijer de obligacion. A contrario, je n’áme pas le fát d’ajóter un E pór écrire obligean, d’ałtan que ce digrame GE devená bién plus córan avéc la transformacion des EU en Ö, come dans “nageör”, ó a cose dés participes passás come le “envisageá” écri plus hał.
De la méme façon que l’accen águ indique une palatalisacion du C dans Ć, je propose le remplacemen de tós lés G dós par des Ǵ : ǵóa, ǵóir, ǵambe, ǵardin, ǵałne… más ałsi ǵá, naǵer/navigacionnaǵör), purǵer/purgatóar, propaǵer/propagacion, obliǵer/obligacion, venǵer/venǵance, ǵambon, juǵer, ǵargon, ǵałǵer, gaǵure, oranǵe, sugǵéstion, ǵar
Cela pérmétrá de ne plu noter le G dur qu’avéc un simple G : gitare, orgöll, tirer la lange, géto, en fatigan, arguer (plu besóin de noter le tréma) é évidamen segonde.
On devrá profiter de l’ocasion pór réabiliter lés J injustemen remplaçás par dés G, come jeniévre (du latin iuniperus), jésier (du latin iecur) ó encor jásire (du latin iacere).

topLe son /s/

De maniére générale, le S se prononce /s/ sałf lorsqu’il se tróve entre dös vóayéles, ałquál ca il se prononce /z/. J’á tentá de généraliser céte régle a tós lés mos, donc dorénavan il ét nécéssáre de dóbler le S méme devan un préfixe : associal, antissocial, vrássemblable, cossińer (cosigner), téléssiége, assimptomatique, contressens, tournessol, parassol, cudessac (cul-de-sac)… tót come on écri, avéc rázon, ressortir ó ressurgir. Cela a daillör plus de sens que le dóble F de “affaire”.
Lorsque ce S se prononce /z/ alor qu’il avóasine une consone, on le transforme en Z : balzamique, Alzace, tranzaccion, intranzigeant, tranzicion (más transidentitá), etc.

Le digrame SC sera simplifiá en S ó en C ał ca par ca, en gardan le S s’il pérmé de fáre un lién avéc un ałtre mo aparentá, sinon en gardan le C dans lés ałtres cas : seł/séler (sceau/sceller, avec un S car le C n’ét pas étimologic), aquiésser (acquiescer), sience (science, en privilégian le S pór le garder conéctá à savóare), siamen (sciemment), pissine (piscine, avec S pór le conécter a póasson), diciple (disciple), facicule (fascicule), décendre (descendre), acensör (ascenseur), adolécen (adolescent), céne (scène), cénario (scénario), obcéne (obscène)…

Il réste dés mos un pö particuliers, qui se términet par un -S é dont la forme ał singulier ét identique ał pluriál, come “virus”. J’á du mal a imaginer écrire “dés virusses”, é lés ałtres solucions envisageás, come l’utilisacion d’un Ş cédille (un viruş) ne me conviénet pas d’ałtan que cés mos sont trés pö nombrös, donc je pense lés lásser come ça pór le momen : virus, vis, as, oasis, os, procéssus, bus, órs, fills, cassis, rinocéros, cosmos, sas, sens, us, bis, lis, Vénus, Mars

topLe son /k/

Lorsqu’ils ne sont pas suivis d’un E ou d’un I, les Q deviéndront de simples C, méme pór lés mos intérogatifs (apré tót on écri bién “combien” é “comment” avéc un C). On écrirá donc catre, carante, cinc, cincante, casimen, la calitá, un coc, le cartier, cotidien, une picure, picante, adécóa, écóacion, acóatique… mais ałsi cand (quand), qui/que/cóa (qui/que/quoi), cál (quel) é pórcóa (pourquoi). On étendra céte logique ałs ałtres mos de façon a ce que le son /k/ ne s’écrive plu qu’avéc un C, un K ó un QU suivi d’un E ó d’un I: sacarose, aquérire, squizofréne, acréditer, oroc, yak, tank

topLés D é V finałs

Dans la plupar dés cas, les D é V sont assórdis en fin de mo. Par éxemple, lés V de “leitmotiv”, “kalachnikov” é “cocktail Molotov” se prononcet /f/.
De méme, le D de “grand” se prononce /t/ cand il i a une liáson (le grand‿écart, répond-elle, pied-à-terre, de fond‿en comble, etc.). Il ne consérve sa prononciacion /d/ que dans de rares éxcépcions (sud, quid) ó dans cálques empruns (led, plaid, raid, apartheid, quad, caïd, bled, stand, round, flood, weekend…). La majöre parti du tem, surtót en finales de vérbes, le D ét assórdi en /t/.

Pór d’ałtres mos, en revanće, on a pri le parti de diréctemen écrire avéc la consone équivalente sórde. C’ét notamen le ca de œuf, bœuf, unif, neuf, bref, sauf é d’ałtres adjéctifs masculins come actif.

Étan doná que céte proposicion de réforme ortografique a suprimá la casi-totalitá dés consones finales muétes, céte dérniére solucion ne será pas intéréssante pór lés rares mos réstans qui se términet par un D é se comportan come un T dans lés liásons car cela ne concérnerá a ma conássance que “grand” é “quand”. Pas la péne donc de déconécter “grand” de “grande” en l’écrivan “grant”.

En revanće, les F finałs sont bełcóp plus productiFs. On devrá donc sistématiser la régle qui consiste a assórdir les V en fin de mo, ałcál ca on pórá écrire öv/ováre, böv/bovin, növ/növe, brév/bréve, sałv/sałve, activ/active. Céte solucion présenterá l’avantaǵe de ne pas devóare vóaser une consone sórde en ca de liáson, come par éxemple dans “9 heures” ➜ növ‿öres.

topTéxtes d’éxemple

Tós lés omes násset libres é égałs en dińitá é en dróas. Ils sont dóás de rázon é de consience é dóavet aǵir lés uns envér lés ałtres dans un éspri de fratérnitá.

 

Mátre Corbeł, sur un arbre pérćá,
tená-t en son béc un fromaǵe.
Mátre Renar, par l’odör aléćá,
lui tin-t a pö pré ce langaǵe :
É bonjór, messiö du Corbeł.
Que vós étes joli ! Que vós me semblés beł !
Sans mentire, si votre ramaǵe
Se raporte a votre plumaǵe,
Vós étes le fénix dés otes de cés bóas.
A cés mos, le Corbeł ne se sen pas de ǵóa ;
E pór montrer sa béle vóa,
Il óvre un larǵe béc, lásse tomber sa próa.
Le Renar s’en sási é di : Mon bon Messiö,
Aprenés que tót flatör
Vi-t ałs dépens de celui qui l’ácóte.
Céte leçon vał bién un fromaǵe, sans dóte.
Le Corbeł hontö é confu
Jura, más un pö tar, qu’on ne l’i prendrá plu.

 

La cigale, áyan ćantá
tót l’étá,
se tróva for dépórvu
cand la bise fu venu.
Pas un söl peti morceł
de móće ó de vérmisseł.
Él ala crier famine
ćás la fórmi sa vóasine,
la prian de lui préter
cálque grán pór subsister
jusqu’a la sáson nóvéle.
Je vós páyeré, lui di-t él,
avan l’ót, fóa d’animal,
intéré é principal.
La fórmi n’ét pas prétöse ;
c’ét la son móindre défał.
« Que fesiés vós ał tem ćał ?
di-t él a céte empruntöse.
— Nui-t é jór a tót venan
je ćantá, ne vós dépláse.
— Vós ćantiés ? j’en suis for-t áse.
Éh bién ! dansés mántenan. »

 

Je t’áme épérdumen, é je te le di, é je te le répéte, é més paroles te l’éxprimet, é més básers te le próvet, é cand j’á fini… je recomence. Je vódrá recomencer ánsi pendan l’éternitá, é ćaque sóar, je regréte la nui qui va s’écóler sans tóa, é ćaque matin, j’en vö ał soléll de briller, come ałjórdui, cand tu n’és pas dans més bras.

 

Une grenólle vi-t un böv
qui lui sembla de béle talle.
Él qui n’étát pas grosse en tót come un öv,
enviöse s’éten, é s’enfle, é se travalle
pór égaler l’animal en grossör,
disan : Regardés bién, ma sör ;
Ét-ce assá ? dites-móa ; n’i suis-je póin-t encor ?
— Néni.
— M’i vóaci donc ?
— Poin du tót.
— M’i vóala ?
— Vós n’en aproćés póin.
La ćátive pécore
s’enfla si bién qu’él creva.
Le monde ét plén de ǵens qui ne sont pas plus saǵes :
Tót bórǵóa vö batir come lés grands Séńörs,
Tót peti prince a dés ambassadörs,
Tót marqui vö-t avóar’ dés paǵes.

 

Notre Páre, qui és ałs ciełs,
que ton nom sóa sanctifiá,
que ton réńe viéne,
que ta volontá sóa fáte
sur la tére come ał ciél.
Done nós ałjórdui notre pán de ce jór.
Pardone nós nos ofenses,
come nós pardonons ałsi a cełs qui nós ont ofensás.
É ne nós lásse pas entrer en tentacion
más délivre nós du Mal.
Amén.

 

Tableau de conjugaison : https://docs.google.com/spreadsheets/d/1JBzk8MAHI6c2cVWW6YEk-ZgCw2ozh-H7qKs4HNkUxdU/edit#gid=0

topRéfléccions

topLe pronom *quel

Le pronom *quel se décline de plén de façons diférentes : lequel, laquelle, lesquels, lesquelles, auquel, à laquelle, auxquels, auxquelles, duquel, de laquelle, desquels é desquelles. Le fát de déssóder le déterminan du pronom “cál” (quel) aporterá suremen plus de coérence : le cál, la cále, lés cáls, lés cáles, ał cál, a la cále, ałs cáls, ałs cáles, du cál, de la cále, dés cáls, dés cáles.

topLe X

La prononciacion du X ét un vrá cassetéte.
La régle ét que le X se prononce /ks/ sałv si le mo comence par EX- ó HEX- é ét suivi d’une voáyéle, ał cál ca il se prononce /z/ (a l’éxcépcion de “exécrable” ?)

J’á imaǵiná 3 altérnatives :

 

1. La premiére opcion ét de fáre une régle semblable a céle du S, a savóare que sa prononciacion ét vóasá entre 2 vóayéles :
éxact, éxamin, éxércice, éxemple, éxister, éxode, éxulter, éxagone, éxaler, éxiber, éxiǵer, éxorter, éxumer

más sa prononciacion réste sórde s’il i a une consone a cotá :
éxcuse, éxqui, éxfiltrer, éxpier, éxtériör, éxtréme, téxte, éxposer, éxtraordináre, anxiöse, marxisme

Dans ce ca, par cóa remplacerá-t-on le X prononçá /ks/ entre dös vóayéles ?

<cc / cç> ?
éccépcion, éccé, éccélen, tacce, véccer, éccépcion, sécce, plécçus, sécçaǵénáre, acce, sacçofone, lacciste, ficce, miccité, bocce, toccique, occiǵéne, lucce, lucçacion

L’avantaǵe de céte solucion ét que (présque) tós lés /ks/ s’écrirát de la méme façon, come dans accion, accéder, acciden, accépter, accélérer, occitan

<xc / xs> ?
éxcépcion, éxcé, éxcélen, taxse, véxser, séxse, pléxsus, séxsaǵénáre, axse, saxsofone, laxsiste, fixse, mixsité, boxse, toxsique, oxsiǵéne, luxse, luxsacion

L’avantage de céte solucion ét que le chanǵemen ne se vóa pas trop.

<xx> ?
taxxe, véxxer, séxxe, pléxxus, séxxaǵénáre, axxe, saxxofone, laxxiste, fixxe, mixxité, boxxe, toxxique, oxxiǵéne, luxxe, luxxacion

L’avantaǵe de céte solucion ét que ça ferá parfátemen éco a la régle du S entre dös vóayéles.

 

2. La dösiéme opcion será de tójór prononcer le X /ks/, é de réortografier lés ałtres X en <gz> ou <xz> (ou <cz> comme dans eczéma ? Mmh non) :
éxcuse, éxqui, éxfiltrer, éxpier, éxtériör, éxtréme, téxte, éxposer, éxtraordináre, anxiöse, marxisme, taxe, véxer, séxe, pléxus, séxaǵénáre, axe, saxofone, laxiste, fixe, mixité, boxe, toxique, oxiǵéne, luxe, luxacion

más
égzact, égzamin, égzércice, égzemple, égzister, égzode, égzulter, égzagone, égzaler, égziber, égziǵer, égzorter, égzumer
(cète grafi présente l’avantaǵe d’étre fonétique)

ó
éxzact, éxzamin, éxzércice, éxzemple, éxzister, éxzode, éxzulter, éxzagone, éxzaler, éxziber, éxziǵer, éxzorter, éxzumer
(céte grafi será loǵique a cotá du <xc> qu’on retróve notamen dans éxciter)

 

3. La tróasiéme opcion, qui a ma préférence, serát d’utiliser l’accen águ trés caractéristique de céte réforme afin de diférencier lés dös prononciacions.
x = /ks/
x́ = /gz/

taxe, véxer, séxe, pléxus, séxaǵénáre, axe, saxofone, laxiste, fixe, mixité, boxe, toxique, oxiǵéne, luxe, luxacion, éxcuse, éxqui, éxfiltrer, éxpier, éxtériör, éxtréme, téxte, éxposer, éxtraordináre, anxiöse, marxisme…

éx́act, éx́amin, éx́ércice, éx́emple, éx́ister, éx́ode, éx́ulter, éx́agone, éx́aler, éx́iber, éx́iǵer, éx́orter, éx́umer

 

En atendan de tróver une solucion satisfesante, je ne ćanǵe rién a la régle actuále :

éxact, éxamin, éxércice, éxemple, éxister, éxode, éxulter, éxagone, éxaler, éxiber, éxiǵer, éxorter, éxumer…
éxcuse, éxqui, éxfiltrer, éxpier, éxtériör, éxtréme, téxte, éxposer, éxtraordináre, anxiöse, marxisme, éxcépcion, éxcé, éxcélen, taxe, véxer, séxe, pléxus, séxaǵénáre, axe, saxofone, laxiste, fixe, mixité, boxe, toxique, oxiǵéne, luxe, luxacion…

topAutres

topAccord du participe passé

Les difficultés des règles de l’accord du participe passé sont bien connues et ne se justifient plus dans le français d’aujourd’hui. Cet accord du participe doit appartenir au passé. Dorénavant, le participe passé devrait rester invariable avec l’auxiliaire avoir, peu importe la position du COD :

  • Les livres que j’ai lu. (au lieu de “lus” )
  • Les musiciens que j’ai entendu jouer sont très bons. (au lieu de “entendus” )
  • Le vent a emporté les chemises que j’avais mis a sécher. (au lieu de “mises” )
  • L’histoire qu’ils ont trouvé amusante. (au lieu de “trouvée” )
  • La décision que j’ai pris. (au lieu de “prise” )

Parallèlement à l’invariabilité du participe passé avec avoir, je propose que le participe passé des verbes pronominaux s’accorde toujours avec le sujet :

  • Ils se sont mentis. (au lieu de “menti” )
  • Elle s’est lavée les cheveux. (au lieu de “lavé” )
  • Les cheveux qu’elle s’est lavée… (au lieu de “lavé” )
  • Les numéros qui se sont succédés. (au lieu de “succédé” )
  • Elle s’est dite que ce serait bien. (au lieu de “dit” )

topEncourager un nouvel usage

topAdopter certains régionalismes

Le français standard gagnerait beaucoup à s’enrichir de certains régionalismes plus intuitifs. Je pense notamment aux nombres 70 (septante), 80 (huitante) et 90 (nonante) qui remplacent les horribles opérations mathématiques que sont les “soixante-dix”, “quatre-vingts” et “quatre-vingt-dix”.

Pour info, les Romains comptaient en base 10 (système décimal) mais les peuples qu’ils ont envahis en Gaule comptaient en base 20 (système vigésimal) et cet usage a longtemps perduré en ancien français : vint-e-dis (30), deus-vinz (40), deus-vint-dis (50), trei-vinz (60), trei-vint-dis (70), quatre-vinz (80), quatre-vint-dis (90)… quinze-vinz (300), etc. même si une bonne partie de l’Est de la France a continué d’utiliser le système décimal, comme en témoigne cette carte du début du 20e siècle :
Cet usage a disparu au profit de l’autre par son enseignement à l’école, donc il serait tout à fait possible de faire l’inverse si on le voulait.

D’autres régionalismes autrefois utilisés dans toute la France élimineraient certainement pas mal de confusion, comme “dégun” utilisé à la place du pronom “personne” en Occitanie, ou sa variante “négun” plus proche de ses cognats romans.

Parallèlement à “maintenant”, il serait intéressant d’utiliser “asteur”, très courant à l’oral dans de nombreuses régions francophones.

J’aime aussi le verbe “claver” qu’on utilise en Aveyron pour dire “fermer à clé”.

En connaissez-vous d’autres ?

topRégulariser les pluriels

Parmi les langues romanes, le français se distingue particulièrement par l’irrégularité du pluriel des noms, au point que, même adultes, beaucoup de francophones natifs se font encore des erreurs. Sont-ils pour autant plus à blâmer que la difficulté du français ? Laissons donc la langue évoluer en arrêtant de juger les locuteurs qui se contentent juste de généraliser des règles logiques.

topLes pluriels en -AUX

On devrait accepter que les mots en -AL puissent faire leur pluriel en -ALS et arrêter de corriger ceux qui font la “faute”. Parallèlement aux pluriels en -AUX, on pourrait alors dire un cheval/des chevals de la même façon qu’on dit des festivals, des bals, des carnavals, des chacals, des récitals ou des régals.

Dans la même veine, les quelques mots en -AIL qui font leur pluriel en -AUX pourraient accepter un pluriel régulier en -AILS. À côté des détails, des portails, des rails, des éventails… on trouverait des ails (aulx), des corails (coraux), des bails (baux), des vitrails (vitraux), etc.

Ce serait une façon de revenir aux sources.

topLes pluriels irréguliers

D’autres noms communs changent aussi de prononciation sous leur forme plurielle. C’est notamment le cas de œuf/œufs, bœuf/bœufs, bonhomme/bonshommes, aïeul/aïeux, ciels/cieux, os/os, œil/yeux

Je pense qu’on devrait admettre la prononciation du F final de œufs et bœufs, comme le font certains quand ils disent “quatre œufs, cinq œufs…”, ce qui me semble moins insensé que de rajouter un /z/ de liaison (par exemple : quatz‿œufs, neuf z’œufs, mille z’œufs…).

Officialisons le pluriel bonhommes parallèlement à bonshommes, sur le même modèle que l’adjectif. Après tout, personne ne parle de “bonshommes de neige”.

Tout comme “travail”, le “ciel” a la particularité d’avoir deux pluriels différents, cieux ou ciels, selon le sens du mot. À quoi cela sert-il d’insister sur la prononciation “cieux” lorsqu’on se réfère à la voûte céleste ? Acceptons que les croyants puissent prier les ciels.

Acceptons aussi la prononciation du S final à “os” lorsqu’il est au pluriel. Ça éviterait peut-être à certains de croire qu’on “perd les os” avant un accouchement.

Le pluriel le plus étrange de notre langue est incontestablement “yeux”, qui contraste très fortement avec son singulier “œil”. Il est d’ailleurs si contrintuitif que, comme avec les “œufs”, certains ajoutent un /z/ de liaison après des déterminants qui ne se finissent pas par S ou X (entre quatz‿yeux, l’araignée a huit z’yeux, mille z’yeux, le nombre de z’yeux…). Si on ajoute à ça le fait que les dérivés comme “œil-de-chat” ou “œil-de-bœuf” font leur pluriel en “œils-de-chat” et “œils-de-bœuf”, je ne vois vraiment pas de raison de bouder un pluriel “œils”, qui se rapprocherait d’ailleurs davantage de la façon dont il est prononcé dans les langues romanes voisines (wal. ouys, occ. uòlhs, cat. ulls, gal. ollos, port. olhos…).

topDire et faire à la 2PP

Aux alentours du XIIIe siècle, les formes verbales “vous dites” et “vous faites” se sont peu à peu imposées par influence de la forme impérative. Auparavant il existait les formes “nous dions / vous diez / elles dient”. Ce changement a évidemment apporté son lot d’irrégularités, comme des désinences différentes pour les dérivés “vous interdisez, vous contredisez, vous prédisez…”, mais cela brise surtout le lien régulier qui existe entre les conjugaisons à la 1PP et la 2PP. C’est logique : si on apprend “nous visons/vous visez, nous lisons/vous lisez, nous taisons/vous taisez, nous plaisons/vous plaisez, nous pesons/vous pesez…”, il est naturel qu’on généralise cette logique en disant “nous disons/vous disez” et “nous faisons/vous faisez”.

Il faudrait laisser le français évoluer en arrêtant de corriger les enfants lorsqu’ils conjuguent les verbes de cette façon, et donc en acceptant cette deuxième conjugaison tout comme il en existe plusieurs pour le verbe “assoir”.

 

<Source : blog Idées multiples, Partie 1 et Partie 2>