Résumé

topPhonologie

Le système d’écriture utilisé est l’alphabet latin *, sans les lettres Q et X. Voici les lettres et leur équivalent en API :

API

Toutes les lettres se prononcent comme elles s’écrivent, et s’écrivent comme elles se prononcent (1 lettre = 1 son, 1 son = 1 lettre)

* Une proposition d’alphabet existe parallèlement à l’alphabet latin : l’alfare.

L’intonation tombe sur la syllabe qui précède celle de la terminaison grammaticale, donc presque toujours sur la dernière syllabe du radical.

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topSyntaxe

Les typologies syntaxiques permises sont le SVO et le OSV.

Le mundeze utilise des prépositions et les éléments modificateurs (adjectifs et adverbes) précèdent les éléments modifiés.

Le mundeze peut être parlé avec des ellipses. C’est-à-dire qu’on peut omettre des éléments de la phrase si le contexte est établi.

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topGenre et nombre

– Le mundeze ne fait pas de distinction entre les noms masculins et féminins, mais le genre peut être précisé par les préfixes ba- (masculin), ma- (féminin) et za- (non-binaire).

  • Exemple : te = humain / bate = homme / mate = femme

– Le pluriel des noms ne se marque que facultativement, avec le morphème -y.

– Les adjectifs et les adverbes restent toujours invariables.

topCatégories grammaticales

En mundeze, tous les mots ont une racine invariable, le radical, à partir duquel on peut former le substantif, le verbe, l’adjectif et l’adverbe.

Les noms communs (substantifs) se terminent par -e, les verbes par -i, les adjectifs par -a et les adverbes par -o.

Exemple avec “pel- (parler)

pele : parole
peli : parler
pela : oral, parlant
pelo : oralement

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topPronoms

– Les pronoms personnels sont :

  • me (je, moi)
  • tu (tu, toi)
  • lo (il, elle, lui)
  • noy (nous)
  • voy (vous)
  • ley (ils, elles, eux)

Il y a aussi le pronom ane (on -pronom indéfini).
Il est bien entendu possible de préciser le genre en rajoutant le préfixe adéquat : malo = elle

– Les adjectifs et pronoms possessifs se forment par l’ajout du suffixe adjectival -a au pronom : tua = ton, ta, tes, tien(s), tienne(s), le(s) tien(s), la tienne, les tiennes

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topArticles

Il n’existe pas d’article. Cependant, il est possible d’exprimer le caractère indéfini avec l’adjectif ya (un certain), tout comme il est possible d’exprimer le caractère défini en utilisant des adjectifs comme tia (ce, cet/te).

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toptabula-leksey

Le mundeze utilise une système productif pour la création des corrélatifs et autres mots-outils, inspiré du tabel-vortoj de l’espéranto.

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topConjugaison

La conjugaison se fait facultativement au moyen d’adverbes :

Il y a également 3 adverbes qui permettent de préciser l’aspect de ce temps. Ils se placent toujours juste avant le verbe :

  • jo : pour une action accomplie (aspect accompli)
  • so : pour une action en cours (aspect progressif)
  • vo : pour une action prévue (aspect prospectif)

Le jussif (impératif) est rendu en faisant tomber l’accent tonique sur la dernière syllabe, celle de la terminaison verbale. Il est indiqué à l’écrit par un accent aigu sur le i.

Exemple avec “pel- (parler)

noy peli = Nous parlons
noy pretempo peli = Nous parlions
noy vo peli = Nous allons parler
preo noy vo peli = Nous allions parler
noy pelí = Parlons

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topTypes de phrases

topInterrogation

Pour former une question (directe ou indirecte), soit on ajoute “ki” (traduisible par “est-ce que”) au début ou à la fin de la proposition, soit on utilise les mots interrogatifs (qui se placent eux aussi en début ou fin de proposition). Les mots interrogatifs peuvent être précédés d’une préposition.

Exemples :

ki lo nyami? / lo nyami ki? = Est-ce qu’il mange ? / Il mange ?
ha, lo nyami = Oui, il mange.
ne, lo guli = Non, il boit.
kias lo ne nyami? / lo ne nyami kias? = Pourquoi ne mange-t-il pas ?
as lo ne gwiri = Parce qu’il n’a pas faim.
kie tu nyami? / tu nyami kie? = Que manges-tu ? / Tu manges quoi ?
me nyami apole = Je mange une pomme.
kon kian tu nyami? / tu nyami kon kian? = Avec qui manges-tu ? / Tu manges avec qui ?
me nyami kon mea basere = Je mange avec mon frère.
me tsivoli ki lo nyami / me tsivoli, lo nyami ki? = Je me demande si elle mange. / Je me demande, elle mange ?
me tsivoli kie lo nyami / me tsivoli (ti) lo nyami kie? = Je me demande ce qu’elle mange. / Je me demande, elle mange quoi ?

topNégation et affirmation

Pour faire une phrase négative, il suffit de placer le mot “ne” (non, ne… pas) devant le mot qu’il nie. Pour insister sur l’affirmation d’une phrase, il suffit de placer le mot “ha” (oui, bel et bien) devant le mot qu’il affirme.

Exemple

me ne kanti = Je ne chante pas
ne me kanti = Ce n’est pas moi qui chante
me ha kanti = Je chante vraiment
ha me kanti = C’est bien moi qui chante

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topMorphologie

En mundeze, on peut facilement créer de nouveaux mots en combinant des racines entre elles, par juxtaposition. La racine d’un mot est la partie de celui-ci qui précède la terminaison grammaticale. Par exemple, dans buke (livre) la racine est buk-, le -e étant la terminaison grammaticale qui indique qu’il s’agit d’un nom commun.

Le mundeze est une langue centripète, c’est-à-dire que l’élément déterminant précède le déterminé. C’est le cas pour l’ordre des mots dans une phrase, mais aussi pour la composition lexicale (pour les mots composés de plusieurs lexèmes).

Exemples

À partir de anar.e (groupe) et of.e (travail), on peut créer :

anarofe (anarof.e) = travail de groupe
ofanare (ofanar.e) = groupe de travail

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En mundeze, l’agglutination de radicaux permet de créer de nombreux mots, mais presque tous les morphèmes ont un sens lorsqu’ils sont isolés, de sorte qu’il est presque possible d’utiliser le mundeze comme une langue isolante.

Par exemple, la morphème locatif en (en, dans, à…) peut servir comme :

  • Préposition locative : en dome (à la maison)
  • Verbe : eni (se trouver à, se situer en)
  • Nom commun : ene (lieu, endroit)
  • Suffixe locatif : panene (lieu de pain = boulangerie)
  • Pronom relatif locatif : premí en ayifi (appuie là où ça fait mal)
  • Morphème locatif : kien, tien (où, là)

Même les terminaisons grammaticales ont un sens lorsqu’elles sont isolées :