Syntaxe
Ordre des mots
Le mundeze est une langue accusative centripète dont l’ordre des constituants habituel est SVO (Sujet-Verbe-Objet), mais il est possible d’utiliser l’ordre OSV.
Il est bien sûr possible de placer le Complément d’Objet Indirect (COI) ou le Complément Circonstanciel n’importe où dans la phrase.
Exemples
- kenji lovi djemila (SVO) = Kenji aime Djemila
- djemila kenji lovi (OSV) = Djemila Kenji aime = Kenji aime Djemila
- lo peli na loa mape = Elle parle à sa mère
- lo na loa mape peli = Elle à sa mère parle = Elle parle à sa mère
- peli lo na loa mape = Parle elle à sa mère = Elle parle à sa mère
- peli na loa mape lo = Parle à sa mère elle = Elle parle à sa mère
- na loa mape lo peli = À sa mère elle parle = Elle parle à sa mère
- na loa mape peli lo = À sa mère parle elle = Elle parle à sa mère
Certaines règles sont établies et certaines tendances conseillées :
- Les prépositions se placent toujours au début du groupe prépositionnel.
- Les conjonctions précèdent toujours la proposition qu’elles introduisent.
- L’adjectif (ou groupe adjectival) précède généralement le nom qu’il modifie, mais il est toléré de le placer juste après du moment qu’il n’est pas lui-même suivi d’un autre nom. L’adjectif attribut se place après le verbe.
- L’adverbe (ou groupe adverbial) précède généralement l’expression qu’il modifie.
Cas grammaticaux
La restriction quant à l’usage de certaines typologies rend le marquage de l’accusatif inutile, ce qui fait du nominatif le seul cas grammatical en mundeze. Les autres cas sont exprimés par le biais de prépositions.
La préposition « na » (à, vers, à destination de), par exemple, sert notamment pour indiquer un changement de lieu avant une préposition qui ne le précise pas (ex: dans, sur, sous…), ou après un verbe qui ne sous-entend pas forcément un changement de lieu.
Exemple
myawe salti sop gofile = Le chat saute sur le lit (il y était déjà, il y reste)
myawe salti na sop gofile = Le chat saute sur le lit (il n’y était pas encore)
Ellipse grammaticale
Le mundeze peut être parlé avec des ellipses. C’est-à-dire qu’on peut omettre des éléments de la phrase si le contexte est établi.
Exemple
me siki das me jo senisi mea myawe (je suis triste parce que j’ai perdu mon chat) ➜ siki das senisi myawe (être triste car perdre chat)
C’est de cette façon que le verbe « être » sera très souvent sous-entendu.
Exemple
kie tie? = Quoi ça ? (Qu’est-ce que c’est ?)
tie buke = Ça livre (C’est un livre)
Subordonnée complétive
– La proposition subordonnée complétive se place simplement après la proposition précédente, mais il est possible d’utiliser la conjonction de subordination ti, facultativement.
me meni tu reki (je crois tu as raison) = me meni ti tu reki (je crois que tu as raison)