Adjectifs

En mundeze, tous les mots ont une racine invariable, le radical, à partir duquel on peut former le substantif, le verbe, l’adjectif et l’adverbe.

Exemple avec “pel- (parler, dire)

pele : parole
peli : parler
pela : oral, parlant
pelo : oralement

L’adjectif se forme toujours en rajoutant la terminaison a au radical. Les adjectifs se terminent donc quasiment tous par -a *.
Un adjectif est un élément modificateur du nom, et se place généralement avant celui-ci. L’adjectif attribut se place après le verbe.

Il est toujours invariable en mundeze.

Exemples

alta evey (maisons hautes)
blua pile (pilule bleue)
warma nyame (repas chaud)
dosta kosade (relation amicale)
ta somey (corps humains)

Il est toléré de placer l’adjectif juste après le nom déterminé du moment que cet adjectif n’est pas lui-même suivi d’un autre nom ou pronom.

Exemples

La personne qui mange ➜ nyama ane
La personne qui mange ➜ ane nyama
La personne qui mange du chocolat ➜ ane nyama tcokolate

Dans ce dernier cas, l’adjectif nyama ne peut pas être placé avant tcokolate (chocolat) puisqu’il s’appliquerait alors à ce nom. « ane nyama tcokolate » signifierait quelque chose comme « La personne le chocolat qui mange ». Pour traduire correctement la phrase, il faudrait alors utiliser un pronom relatif : ane ke nyami tcokolate (La personne qui mange du chocolat)

* Certains adjectifs ne finissent pas par -a. C’est notamment le cas des adjectifs numéraux (deux, trois, dix-huit…) et des mots-outils du tabula-leksey (cette, quels, tous, aucune…)

topAdjectifs dérivés

Il arrive parfois que plusieurs adjectifs puissent dériver d’une même racine. C’est notamment le cas de « lov- » (aimer, amour). Dans un tel cas, le contexte suffit pour déterminer à quel adjectif on a affaire.

  • Si l’adjectif est qualificatif (il exprime l’état du sujet ou une action réalisée par celui-ci), c’est un adjectif dérivé de la forme verbale. Le sens d’un adjectif dérivé du verbe équivaut au sens de ce dernier au participe présent.

Exemples

lovi (aimer) ➜ lova (aimant = qui aime = amoureux)
– « lova mate » (femme aimante = femme qui aime = femme amoureuse)
fobi (avoir peur) ➜ foba (ayant peur = qui a peur = apeuré)
– « foba bate » (homme ayant peur = homme qui a peur = homme apeuré)
mapi (materner) ➜ mapa (maternant = qui materne)
– « mapa masere » (sœur maternante = sœur qui materne, qui agit comme une mère)

  • Si l’adjectif est relationnel (qui exprime une relation comme un complément du nom), c’est un adjectif dérivé du substantif (non gradable). Le sens d’un adjectif dérivé du substantif équivaut à un complément du nom (de + ce substantif).

Exemples

love (amour) ➜ lova (d’amour = amoureux)
– « lova kosade » (relation d’amour = relation amoureuse)
fobe (peur) ➜ foba (de peur)
– « foba krite » (cri de peur)
mape (mère) ➜ mapa (de mère = maternel)
– « mapa sade » (comportement de mère = comportement maternel)

En gros, une « femme amoureuse » ne peut faire référence à une « femme d’amour » car, outre le fait que ça ne veuille rien dire (hors idiotisme), l’adjectif est qualificatif puisqu’il exprime l’état du sujet.
De même, une « relation amoureuse » ne peut faire référence à une « relation qui aime » car, outre le fait que ça ne veuille rien dire, l’adjectif est relationnel puisqu’il fait office de complément du nom.

topDegrés de comparaison

En mundeze, le prédicat prend habituellement la forme d’un verbe seul, mais il a été décomposé en verbe + adjectif pour mieux comprendre les exemples suivants :

topComparatif

– Pour exprimer l’égalité, soit on utilise l’adverbe « o » (comme), soit « sam » (comme), soit « samo (dan) » (pareillement (que))

me si alta o tu (je suis haut comme toi) ➜ Je suis aussi grand que toi
me si alta sam tu (je suis haut comme toi) ➜ Je suis aussi grand que toi
me si samo alta dan tu (je suis pareillement haut que toi) ➜ Je suis aussi grand que toi

– Pour exprimer la supériorité, on utilise l’adverbe « mas (dan) » (plus (que))

me si mas alta dan tu ➜ Je suis plus grand que toi

– Pour exprimer l’infériorité, on utilise l’adverbe « min (dan) » (moins (que))

me si min alta dan tu ➜ Je suis moins grand que toi

topSuperlatif

– Pour exprimer le superlatif de supériorité, on utilise la formule « masuno (dan) » (le plus (de))

tu si masuno alta dan ola noy ➜ Tu es le plus grand de nous tous

– Pour exprimer le superlatif d’infériorité, on utilise la formule « minuno (dan) » (le moins (de))

tu si minuno alta dan ola noy ➜ Tu es le moins grand de nous tous

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